Ses interventions étaient toujours brillantes et pertinentes, Bernard Stiegler était un véritable visionnaire. Il n'était inféodé à aucun système, n'avait jamais succombé aux sirènes du néo-libéralisme, c'était un homme profondément libre. Cette liberté quoique coûteuse lui avait permis de ne pas s'éloigner de lui-même, un véritable luxe. La pensée qui me vient à l'esprit après sa disparition c'est l'utilité de le lire, de le relire et de le faire découvrir. Il avait souvent les mots justes pour analyser de notre présent et imaginer notre futur. Il fustigeait - à raison - ce capitalisme libidinal et toxique appelant de ses vœux l'émergence de nouveaux modèles de croissance. Penseur de l’innovation technologique, le numérique était pour lui un pharmacon: à la fois le poison et le remède. Si son analyse était acerbe elle visait à réenchanter le monde.
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