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Photo du rédacteurSteve Moradel

Crédit Carbone, la nouvelle aventure d'Adam Neumann.


Crédit Carbone, la nouvelle aventure d'Adam Neumann.
Crédit Carbone

Quoi de mieux que le nouvel eldorado des cryptomonnaies et du Web3 pour relancer une star déchue de la Silicon valley. Après la gestion chaotique de WeWork, formidablement racontée dans documentaire « WeWork : Or the Making and Breaking of a $47 Billion Unicorn », son fondateur Adam Neumann, s’attaque aux crédits carbone Flowcarbon annonce avoir levé 70 millions de $ auprès plusieurs fonds de référence dont a16z crypto et Samsung Next, pour élaborer un protocole qui tokenise les crédits carbone, dans le but de stimuler les investissements dans des projets qui éliminent le dioxyde de carbone de l'atmosphère. Si certains considèrent les crédits carbone comme une solution pragmatique aux problèmes climatiques de la planète d'autres défendent l’idée qu'ils aggravent le problème donnant aux pollueurs la liberté d'émettre plus qu'ils ne le feraient autrement. Ainsi, certaines entreprises telles que Microsoft, Procter & Gamble ou Nestlé promettent de devenir « neutre en carbone » d’ici quelques années...

" C’est toujours la même histoire, on ne change pas de mode de vie dans les pays riches et on achète des terres dans les pays pauvres pour planter quelques arbres et dire que ça compte" nous expliquait il y a peu Frédéric Hache, directeur de Green Finance Observatory, un des meilleurs spécialistes du sujet. Pour l’heure, les crédits et compensations carbone associés à la blockchain et aux cryptomonnaies n’ont jamais démontré leur plein efficacité et leur capacité à réduire les émissions de gaz à effet de serre de manière nette et durable. Le principal défi étant : la qualité réelle des crédits sous-jacents. Si le marché du carbone blockchain n'est pas une solution miracle pour résoudre la crise climatique il est devenu le nouveau terrain de jeu de Neumann.


Ce "magicien" a qui Wall Street ne refusait rien avait réussi à valoriser Wework à 47 milliards de dollars sans réaliser le moindre bénéfice! Beauté du capitalisme" Adam Neumann était parti avec la modeste somme d’1,7 milliard de dollars en guise de parachute alors que dans le même temps 2500 salariés se faisaient licencier. Symbole de cette folie spéculative aux allures de pyramide de Ponzi 3.0 We Work, tout comme la société Theranos qui a suivi une trajectoire similaire, ont mis en lumière plus qu’aucune autre entreprise le fléau du capital sans limite pour les entreprises non rentables.


Tout ça semble bien loin pour Adam Neumann qui se présente désormais en entrepreneur repenti à l’image de Renée DiResta, Tristan Harris ou encore Sean Parker. L’avenir nous dira si il a réellement changé...


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