J’ai effectué la plupart de mes jobs étudiants à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP ) là où mes parents ont travaillé toute leur vie et déjà à l’époque les mêmes problèmes existaient et les mêmes constats étaient dressés.
Début 2019, j’avais écrit un post sur la situation des CHU de Guadeloupe, Limoges, Nantes... dans lequel j’alertais de la situation.
Tous les hivers depuis des années, et bien avant que cette pandémie ne nous frappe, les hôpitaux sont désespérément saturés. Pourtant sans la moindre gêne on nous explique que nous vivons une situation extraordinaire alors qu’elle est tristement banale. Manque de moyens, effectifs insuffisants, personnel hospitalier mal payé, manque de lits, manque d'hygiène, installations vétustes, opérations repoussées, patients placés dans des conditions indignes, pathologies aggravées par des prises en charge trop tardives… en 20 ans la France est passée de la 1ere à la 20e place en matière de qualité de soins. L’industrialisation de la médecine a été la première étape de « l’hôpital entreprise » qui a mis à genoux le service public hospitalier offert à la concurrence sur un marché administré. Désormais la rentabilité se fait au détriment de la prise en charge des patients et des conditions de travail. Comme je l’ai déjà écrit dans un de mes articles, ce virus n’a été qu’un catalyseur, un révélateur de carences préexistantes. Il n’a fait que mettre en exergue le déclin de notre modèle social déjà chancelant.
Gouvernements d’hier et d’aujourd’hui ont été les grands fossoyeurs de la santé publique de ce pays. Ces gens sont nés avant la honte, ils sont l’ultime mutation du virus du néolibéralisme, l’Alpha et l’Oméga du délitement de l’hôpital et non le Delta.
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