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Photo du rédacteurSteve Moradel

Le Consentement des ombres




Chaque jour, nous sommes confrontés à des dilemmes moraux qui interpellent notre conscience, et le courage, précieux comme un joyau, se dresse comme l'ultime acte de résistance. Alors que la complaisance gagne du terrain et que la peur de s'exprimer étouffe les voix, il est des moments où la tiédeur ne peut être une option.


Nombreux sont ceux qui, confrontés à un jeu manifestement truqué, préfèrent détourner le regard et composer avec ce jeu de dupe. Ils se parent d'une résignation, excusée par une ignorance feinte, et portent leurs masques avec une aisance trompeuse. Leur regard, faussement aveuglé, préfère l'ornement commode de la cécité, là où la compromission les enveloppe doucement, évitant ainsi le fardeau tumultueux de la révolte. Ils se convainquent que tout allait bien alors qu’il n’en était rien.


Il existe des silences qui apaisent et d'autres qui affligent. L'indignation, loin d'être une audace, devrait surgir comme une évidence, la première flèche d'une salve libératrice. Le choix du silence se pare souvent de l'excuse que ce n’est ni l’endroit ni le moment pour parler, alors que chaque lieu et chaque instant devraient porter la vérité. Tant d'événements au fil de ces dernières années auraient dû éveiller notre indignation, mais ils se sont dissipés dans l'apathie presque générale. Quelle tristesse de voir tant de courage perdu. Lorsque un pays bascule, il est souvent le reflet des décisions passées qui, subtilement, ont pavé la voie au désastre.


Dans un monde où le silence peut être interprété comme une approbation tacite, se prononcer, même au risque de l'isolement, est un acte de courage. Ces silences contribuent à un malaise collectif, privilégiant la sécurité de l'acquiescement plutôt que la quête de justice. La véritable bravoure réside dans la parole, dans l'audace de s'exprimer même au prix de l'ostracisme. Il est infiniment préférable de se tenir seul, résolu et fier, plutôt que de se soumettre passivement à la masse.


Si notre perspective est subjective, elle est donc révélatrice de nos prises de position. L’influence, exercée judicieusement, doit soutenir des causes dignes, sans prétention ni arrogance, mais avec conviction. Ce sont ces silences consentants, ces acceptations tacites, le confort anesthésiant de l'acquiescement qui alimentent les rouages d'un monde discordant.



La France se dessine à travers les perspectives enrichissantes de Maryse Condé, avec ses récits qui tissent des connexions entre diverses cultures et époques; celle d'Aimé Césaire, où la poésie résonne avec force pour la dignité et la reconnaissance; celle d'Alexandre Dumas, où la complexité des identités et la richesse des interactions humaines se dévoilent dans des récits d'une vibrante universalité; celle de Victor Hugo, dont les œuvres, chargées d'idéalisme et d'humanité, reflètent les luttes et les espoirs d'une France éternelle; celle de François Sureau, qui explore avec finesse les nuances de la liberté et de la justice. À ces visions s'ajoute celle d'Albert Camus, marquée par une quête de sens au milieu de l'absurde, soulignant la résilience et la liberté individuelle face aux défis existentiels. Cette vision collective de la France, résistant aux passions tristes, croit fermement en ses capacités, en une nation qui ne se laisse pas diviser par ses différences mais qui s'efforce plutôt de valoriser ce qui l'unifie.


Que jamais la crainte du jugement d’autrui ne bride votre élan. Le courage inspire les braves et interpelle les timorés. Une nation véritablement unie ne saurait tolérer les politiques actuelles délétères, ni les promesses fallacieuses des apprentis sorciers, dont les seuls projets consistent à encourager le repli sur soi.

Le peuple, s'il n'a pas toujours raison, détient néanmoins souvent le dernier mot, pour le meilleur ou pour le pire. Souvenez-vous-en à chaque instant.

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